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NOTRE CONCEPT

     L’architecture d’urgence nous tient particulièrement à cœur : apporter une aide à des populations sinistrées, quelle que soit la cause de leur détresse, à la suite de catastrophes naturelles, de guerres ou, plus près de chez nous celle au quotidien des sans abris.


     Il faut savoir en effet que l’agglomération strasbourgeoise compte plus de 300 sans-domiciles fixes s’abritant, çà et là sous des porches de boutiques ou sous les ponts de l’autoroute. Par ailleurs, une loi ( ?) oblige les municipalités à mettre à disposition un toit pour chacun. Nous nous sommes alors penchés sur le problème que pose le manque de logement pour cette population rejetée : où peuvent-ils se laver, manger, se vêtir … se loger ? Notre analyse nous a alors montrés que plusieurs associations se sont déjà attelées à ce problème de logement. Ces associations se réunissent toutes les deux semaines avec le SIAO (Service d’Intégration d’Accueil et d’Orientation) pour décider de la répartition d’environ 20 personnes dans des structures d’accueil qui, malgré les efforts de la ville de Strasbourg, sont déportées en périphérie de l’agglomération.


     Après un constat du manque évident de place et du rejet des structures sociales hors de la vie urbaine il nous est apparu important d’œuvrer à l’augmentation de l’offre de logements décents pour les sans abris en ville. Mais comment intégrer des logements supplémentaires à une ville déjà saturée foncièrement ?


     Notre solution s’est portée sur la requalification d’espaces temporairement occupés : les parkings. Une place de parking possède les caractéristiques idéales pour remplir la fonction d’habitat. D’une surface de 12,5 m² (2,5 m x 5 m) elle permet à une personne de vivre relativement confortablement. De plus c’est un emplacement idéal pour placer une structure temporaire ; il suffit de louer l’emplacement pour le temps souhaité. Nous avons choisi de nous implanter sur le parking Wodli situé à côté de la gare de Strasbourg. Dans ce cas, le « foncier » coûterait 1000 €/an pour une place de parking soit environ une cinquantaine d’euros par mois pour un résident de la structure. Ce coût est abordable car il est demandé aux personnes de contribuer à hauteur de 10% de leurs aides et/ou autres revenus, dans la mesure du possible.


      Notre projet a pour but principal de loger sur un temps plus ou moins court des personnes sans-domiciles fixes. Ainsi, nous avons conçu un module léger, modulable et transportable se montant rapidement et ayant pour dimension une place de parking. Le nombre de modules peut varier selon la demande en logement et peut être investit sur tout emplacement dédié à une voiture. Le module se devra d'être transportable très facilement par une camionnette ou une dépanneuse.  L’ensemble de ces modules, monté dans un parking aérien par exemple, se devra d’être géré et organisé par une structure sociale.
 
     Notre projet n'a pas pour but de révolutionner le logement social mais d’apporter une solution pragmatique au manque cruel de logement pour les personnes en situation précaire.
 
 
 
 

​«“L’enfer, c’est les autres”, écrivait Sartre. Je suis intimement convaincu du contraire. L’enfer, c’est soi-même coupé des autres.» 
 Abbé Pierre
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